La présidente de la Métropole, Martine Vassal, a salué l’approche retenue par les membres du CoDev pour traiter des transitions : celle de la mobilisation des citoyens. « C’est pour eux que nous travaillons et c’est aussi grâce à eux que nous pourrons relever les défis des bouleversements climatiques ».
Les élus métropolitains présents, dont Amapola Ventron, vice-présidente déléguée à la Protection de l’environnement, Laurent Simon, vice-président délégué aux Transitions énergétiques et Didier Khelfa, vice-président délégué au Budget et aux finances, ont accueilli les propositions du CoDev avec enthousiasme et annoncé vouloir les mettre en œuvre.
Organiser un débat et un vote des élus
Sensible à l’investissement des membres dans cette démarche, Martine Vassal, Présidente de la Métropole, s’engage à ce que les propositions du CoDev soient présentées à l’ensemble des élus et débattues lors d’un prochain conseil métropolitain. De cette séquence en découlera une délibération reprenant les engagements de la Métropole et qui sera soumise au vote des conseillers métropolitains. L’objectif étant que les réflexions des citoyens et de la société civile soient reprises par la gouvernance et ainsi mises en œuvre, pour réussir les transitions.
Accompagner et expérimenter les initiatives citoyennes
Dans l’avis 1 sur les imaginaires, sa rapporteuse, Frédérique Reffet, a insisté notamment sur la nécessité de créer une mission CaRBONe (Capacité à Réunir les Bonnes Opportunités sur la Neutralité), visant à inventorier les solutions existantes favorisant la neutralité carbone pour les dupliquer dans notre Métropole. Elle a également défendu l’idée « de construire des visions d’avenir mobilisatrices, pour (ré)enchanter l’avenir » en y associant les jeunes pour « imaginer la Métropole en 2050 ».
A l’énoncé des propositions, Laurent Simon, vice-président de la Métropole délégué à la Transition énergétique, s’est montré optimiste en l’avenir au regard des réflexions du CoDev « On doit être “éco espérant”… Toutes les initiatives citoyennes qui fleurissent sur notre territoire apportent de l’espoir et notre job à nous -en tant qu’élus- c’est de les accompagner » a-t-il conclu.
Pérenniser l’appel aux actions inspirantes
C’est dans ce contexte que Amapola Ventron, vice-présidente en charge de la Protection de l’environnement, s’est engagée au nom de la Métropole à pérenniser l’appel à initiatives citoyennes en faveur du climat, en dotant cette action « d’un budget significatif dédié, dont les affectations pourraient être décidées par un collectif de citoyens » précise-t-elle. Cette annonce vient en réponse à l’interpellation de Vincent Moulin, rapporteur de l’avis 2 sur les actions inspirantes pour le climat, sur la poursuite de l’initiative du CoDev.
Par ailleurs, Amapola Ventron souscrit pleinement à l’organisation d’un Forum Métropolitain des initiatives citoyennes pour le climat, « J’y suis très favorable, l’écologie doit être une fête et mérite un Forum régulier. Le Plan climat pourrait promouvoir l’organisation d’un tel événement lors duquel seraient dévoilés les lauréats des futurs appels à initiatives ». Un rendez-vous pérenne qui s’inscrit dans le programme d’action du Plan Climat Air Energie Métropolitain.
Enfin, tout en rappelant que la Métropole était signataire depuis 2019 de la Convention des Maires pour le Climat aux côtés de 700 autres collectivités européennes, Amapola Ventron va proposer à la présidente Martine Vassal et à ses collègues élus, l’intégration de la Métropole Aix-Marseille-Provence dans le réseau international « Villes en transitions » initié et animé par Rob Hopkins, parrain de l’événement iMpacte 2024 du CoDev.
Imaginer une gouvernance transversale
Dans le 3ème et dernier volet consacré aux politiques métropolitaines sur l’habitat, les mobilités et le développement économiques, Gwenaël Kervajan, rapporteur de l’avis 3, a insisté sur la nécessité d’expérimenter une gouvernance transversale dès 2024. Objectif : permettre une mise à niveau de la vision d’ensemble, car d’après lui « les plans d’actions actuels demeurent hétérogènes ». Les membres du CoDev soulignent également toute la difficulté d’avoir une vision globale de l’avancement des actions en faveur des transitions.
Didier Khelfa, vice-président de la Métropole, en charge du budget et des finances, reconnaît que « la transversalité est nécessaire pour proposer une vision globale, l’ensemble du budget doit passer au tamis de la transition”. Ce pilotage transversal des transitions dans le budget métropolitain se traduirait par la mise en place d’un budget vert et la priorisation des financements et des investissements sur les enjeux climatiques au sein de la Métropole.
