Partage d’expériences aux Rencontres nationales des CoDev

Jimmy Rapp, vice-président du CoDev Aix-Marseille Provence est intervenu lors des 15ièmes Rencontres nationales des Conseils de développement pour présenter « les Rencontres aux quatre coins de la Métropole » et la démarche iMpacte+.

Plus de 250 délégués des CoDev venus de tout l’hexagone se sont réunis du 24 au 26 septembre 2025 à Toulouse pour les Rencontres annuelles des Conseils de développement (lire notre actu :« La citoyenneté intercommunale en débats aux 15e Rencontres des CoDev »). Jimmy Rapp a représenté le CoDev Aix-Marseille-Provence (AMP) cette année. Lors d’un « Forum aux idées », il a présenté le principe des Rencontres aux quatre coins de la Métropole.

Sur la base d’une thématique commune : « la coopération », quatorze représentants de CoDev disposaient de trois minutes chacun pour « pitcher » une démarche d’ouverture vers les citoyens, des chercheurs ou d’une université, dans le but d’expérimenter un nouveau dispositif participatif, la préservation de ressources naturelles, ou l’édition de supports originaux pour communiquer auprès des habitants…

Jimmy Rapp a ainsi pu mettre en valeur l’engagement des membres du CoDev qui accueillent, lors de ces Rencontres aux quatre coins de la Métropole, les autres membres à la découverte d’un lieu. A l’évocation des endroits visités (The Camp à Aix-en-Provence, les studios de cinéma Provence Studios, le Parc national des Calanques,…), les autres délégués des CoDev ont pu apprécier la richesse du territoire et la beauté des sites auxquels les membres du CoDev AMP ont la chance d’avoir accès.

Une grande diversité de CoDev

Autre moment d’échange et autre format, lors d’un atelier dans l’auditorium des Halles de la Cartoucherie de Toulouse. Une centaine de délégués avaient choisi d’assister à un échange avec trois CoDev sur la manière d’associer la diversité des citoyens à leurs démarches.

Pour témoigner, avait pris place sur scène Jimmy Rapp, ainsi que Daniel Bahuaud, Codev de la Communauté de communes Sud Estuaire (Loire-Atlantique) et Sylvain Gaschet, Codev de la Communauté d’agglomération du Grand Angoulême (Charente). À ce titre, le CoDev AMP avec 240 membres sur 92 communes pour 1,9 million d’habitants dans la Métropole, faisait figure de poids lourd face au Grand Angoulême (56 membres, 38 communes et 141.000 habitants), et Sud Estuaire (16 membres, six communes pour 31.440 habitants).

Différentes approches pour « aller vers » les citoyens

Les délégués des CoDev présents dans la salle ont partagé des retours d’expériences sur les démarches que chacun a mis en place sur son territoire pour aller chercher la parole de citoyens. L’objectif commun aux trois témoins était de montrer comment capter cette parole au-delà de ses propres membres et d’habitants rompus aux débats publics ou disposant de moyens pour faire entendre leurs voix.

Jimmy Rapp a présenté le travail effectué sur la densité urbaine à travers la large enquête réalisée avec le site Mon avis citoyen. Il a également détaillé les actions de la démarche iMpacte+ sur l’amélioration de la vie quotidienne des habitants, avec l’organisation de micro-réunions par les membres du CoDev et l’enquête numérique auprès des métropolitains.

De riches échanges avec la salle

La plupart des délégués présents dans la salle ont confirmé avoir déjà engagé des démarches “d’aller vers les citoyens” ou en avoir l’intention. Plusieurs réflexions ont traversé les échanges.

En premier lieu la question des moyens à mettre en œuvre. A défaut de disposer de grands moyens, certains CoDev de territoires modestes, font preuve d’imagination et ont un accès plus direct aux services et aux élus. Puis, la nécessité de concilier cette ouverture ponctuelle au citoyen avec la continuité de travail qu’exige un CoDev ou l’intégration d’une composante citoyenne « permanente » dans les CoDev.

Pour beaucoup, les CoDev ne sont pas représentatifs de la population de leur territoire. Alors “aller-vers les citoyens” permet d’entendre des voix différentes. Pour autant, est-ce que les CoDev ne sont pas eux-mêmes cette voix légitimée par la loi, qui peut et doit se faire entendre des élus, comme porte-voix des citoyens ?

Si personne n’a pu partager de recette miracle, il est ressorti des échanges que la force des CoDev, c’est l’engagement et l’ancrage de leurs membres leur permettant de construire des démarches adaptées à leur territoire.

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